Huile d’olive que choisir

 

Juillet - Août 2019

C’est avec grande surprise que nous découvrons un article sur les huiles d’olive réalisé par le magazine Que choisir , à nouveau co-écrit par un de nos concurrent.

 Nous n’allons à aucun moment nier que nous proposons des huiles de notre domaine mais également des grands crus de sélection, c’est ce qui a forgé notre maison, nous allons simplement reprendre les points relevés et y apporter les précisions nécessaires. Comme toujours, la transparence est de rigueur dans notre maison ce qui n’est pas forcément le cas dans cet article.

 

L’article indique que notre maison profite de l’AOP par antériorité : Sachez simplement que l’adresse du service consommateur (qui est notre adresse historique) peut être affichée à n’importe quel endroit sur l’emballage. N’oublions pas, que l’AOP Nice qui n’existe que depuis 2001 utilise la ville de Nice comme vecteur marketing alors que la production est réalisée de Menton à Mandelieu (et pas à Nice). Ce qui trompe le consommateur sur l’origine exacte des produits. L’appellation aurait dû être “alpes maritimes”. Dans ce cas, qui trompe qui ? Le journaliste balaye en 3 phrases 150 ans d’histoire, il aurait du simplement consulter notre site web pour constater que nous ne cherchons pas à masquer les origines mais plutôt à les mettre en avant. Tout est pourtant très claire sur les flacons avec l’origine indiquée 4 fois dont 1 fois clairement en façade ! Nous notons également que l’article ne cite pas la cuvée concernée, généralisant les remarques à l’ensemble de notre gamme, y compris donc pour nos produits d’appellation, suggérant ainsi que nous réalisons des fraudes. Ces propos sont donc diffamatoires.

Oui, notre maison existait déjà 133 ans avant l’appellation, elle représente même le dernier véritable moulin encore en activité à Nice et représente plus de 30% de la surface de l’appellation soit plus de 60 hectares. Oui, nous proposons des huiles de notre sélection, il n’y a aucun scoop.

Savez vous ce qui est paradoxale ? C’est que notre moulin à Nice en question qui est en toute logique le seul à fabriquer de l’huile d’olive de Nice, ne peut en porter l’appellation car il utilise une technique ancienne et que les dégustateurs de l’appellation refusent systématiquement les lots des moulins à l’ancienne pour préférer ceux des moulins modernes. Voilà pourquoi, nous avons du investir dans un moulin aux nouvelles normes à 15 minutes de Nice sur l’aire de l’appellation pour enfin pouvoir indiquer « appellation Nice » sur nos bouteilles.... un comble ! 

Voilà une vérité qui pourrait faire l’objet d’un article , non ?

 

Nos huiles d’assemblage constitueraient un « Large panel »: visiblement le journaliste n’a pas pris le temps de consulter notre site web, puisque sur les 10 huiles d’olive seulement 2 sont européennes. On ne peut pas parler de large panel, bien au contraire. Il oublie également que nous sommes le premier producteur des alpes maritimes et de très loin avec plus de 60 hectares en agriculture Bio mais aussi que nous exploitons 2 moulins dans la région. Que nous avons fait l’objet de plusieurs reportages et articles visants à mettre en avant le fait que notre maison poussait à la sauvegarde d’un patrimoine en déclin Dans la région de Nice.  

 

Notre adresse serait écrite en « gras » : si l’on regarde la photo on constate simplement que cette affirmation est fausse, l’adresse n’est pas écrite en gras. D’autre part, notre adresse est inscrite dans la 6ème taille de police derrière « huile d’olive vierge extra » , « nicolas alziari », «1868 », « cuvée prestige » « recommandée pour les vrais gourmet »,  on ne peut pas parler de mise en avant, sauf si cet argument a été soufflé par des concurrents ce qui semble être le cas. Ceux-ci sont cités dans l’article comme référence. Un petit manque de neutralité.

 

D’autre part, ce qui nous interpelle c’est que notre produit est le seul à ne pas être présent dans le tableau comparatif des huiles. Mais également le seul à être présent en épicerie fine et pas en supermarché. Un oubli volontaire ? Une note trop élevée pour illustrer l’article ? une mise en avant dirigée par nos concurrents ?

Malgré le fait de ne pas être présent dans le comparatif des 25 huiles présentées, nous observons dans le classement des huiles que la première huile est à 20 euros avec un note de 14,4 (origine France) et la deuxième est à moins de moitié prix avec une note de 13,9 (origine UE), soit même pas un point d’écart. Dans le vin, ceci serait impossible. Les huiles à petit prix sont quand même bien notées, il faut le signaler. L’article est long mais à aucun moment il relève cet élément alors que ceci saute littéralement aux yeux. Pire, l’article va à l’encontre de ce tableau en fustigeant les huiles qui n’ont pas l’origine France. Ceci manque un peu de neutralité, vous ne trouvez pas ? Ou alors il aurait fallu comparer avec un grand nombre d’huiles Françaises (pourquoi pas la nôtre ?) et faire appel à des dégustateurs étrangers indépendants qui n’ont pas pour objectif de sous-noter les produits étrangers, ce que nous observons régulièrement, à notre grand désespoir. Pourquoi l’article ne fait apparaître qu’un seul producteur français ? Nous relevons que depuis 2008, ce producteur pourtant inconnu dans le monde des huiles est régulièrement cité dans votre magazine. Une connaissance de la rédaction ?

Sur ce producteur l’article indique “Par ailleurs, si certains distributeurs la vendent sans apposer le sigle AB ou l’Eurofeuille  sur l’étiquette, elle est bel et bien certifiée bio.” : Cette phrase à première vue anodine révèle que le rédacteur est très très proche de ce domaine. En effet, 3 éléments sont plus que troublants :

- comment le rédacteur peut écrire que l’huile est bio alors qu’elle ne porte pas le label ????? De plus, ceci est strictement interdit.

- comment est il possible d’écrire que certains distributeurs apposent l’étiquette alors que c’est le producteur qui l’appose....

- Comment la rédaction peut savoir que certaines enseignes ont une étiquette bio et pas les autres sans que cette information provienne du producteur 

 D’autre part, l’article ne le met pas en avant, mais le producteur Français en question cultive sur son exploitation en France des variétés Espagnols pour réaliser ses huiles... Quand on dénigre tous ce qui vient d’ailleur, il faut quand même apporter cette précision. Ceci l’empéchant de prétendre à une Appellation d’Origine Protégée, ce qui n’est pas notre cas sur nos domaines exploités, tous en AOP.

Il faut bien dire les choses, les huiles Françaises ne sont pas les meilleures du monde, il suffit de regarder les concours internationaux.  Nous faisons de bon produits, c’est vrai, mais ne tombons pas dans le nombrilisme.

 

Ceci est navrant de lire encore en 2019 des articles fortement dirigés par nos concurrents d’autant quand contrairement au message que veut faire passer le journaliste, nous redoublons d’efforts pour être le plus transparent possible. 

OUI, nous vendons des huiles d’olive de nos domaines en Appellation et OUI nous vendons aussi des huiles avec des origines diverses. Nous l’écrivons, le crions, le scandons à longueur d’interviews, à longueur de journées à nos clients et sur tous nos sites web etc... C’est même notre spécialité et nous le revendiquons (cet article en est également un bon exemple).

Si vous n’aimez pas la diversité, il n’est pas nécessaire de la dénigrer !

Amis journalistes, nous ne saurions que trop vous demander de vérifier vos sources et si vous vous permettez de juger notre travail sans nous connaître ni avoir tenté de nous connaître, vous comprendrez que nous puissions faire de même.

Merci quand même de parler de notre maison, vous nous placez au niveau de groupes internationaux, pour une micro structure comme la nôtre, ceci est plutôt flatteur. 

Amis lecteurs, apprenez à lire entre les lignes, ceci devient de plus en plus délicat de trouver des articles dont la neutralité ne fait pas défaut.